La Carence en Fer : Définition, Diagnostic et Traitement

La carence en fer est l’une des carences nutritionnelles les plus courantes dans le monde, affectant des millions de personnes, en particulier les femmes en âge de procréer, les enfants et les personnes âgées.

Elle peut entraîner une anémie ferriprive, une condition où le nombre de globules rouges est insuffisant pour transporter l’oxygène dans le corps.

carence en fer

Cet article explore la définition, le diagnostic et le traitement de la carence en fer.

Définition

Carence en fer :

La carence en fer se produit lorsque les réserves de fer dans le corps sont insuffisantes pour répondre aux besoins physiologiques. Elle passe généralement par trois stades :

  • Déplétion des réserves de fer : Baisse des niveaux de ferritine, sans impact sur l’hémoglobine.
  • Érythropoïèse déficiente en fer : Impact sur la production des globules rouges, avec une baisse de la saturation en transferrine et augmentation de la protoporphyrine érythrocytaire.
  • Anémie ferriprive : Diminution des niveaux d’hémoglobine et des globules rouges, entraînant des symptômes cliniques d’anémie.

Diagnostic

Le diagnostic de la carence en fer repose sur des évaluations cliniques et des tests de laboratoire.

Symptômes cliniques :

  • Fatigue et faiblesse générale
  • Pâleur de la peau et des muqueuses
  • Essoufflement et palpitations
  • Chute de cheveux et ongles fragiles
  • Pica (envie de manger des substances non alimentaires)

Tests de laboratoire :

  • Numération formule sanguine (NFS) : Baisse de l’hémoglobine, de l’hématocrite et des globules rouges.
  • Ferritine sérique : Mesure des réserves de fer. Un taux bas indique une carence en fer.
  • Saturation en transferrine : Indicateur de la disponibilité du fer pour l’érythropoïèse. Un taux bas est un signe de carence en fer.
  • Dosage de la transferrine et de la capacité totale de fixation du fer (CTFF) : Une augmentation de la transferrine et de la CTFF indique une carence en fer.
  • Protoporphyrine érythrocytaire : Niveau élevé en cas de carence en fer sévère.

Évaluation des causes :

  • Recherches de pertes sanguines : Examen clinique, endoscopie digestive haute et basse pour rechercher des saignements gastro-intestinaux.
  • Évaluation diététique : Analyse des apports alimentaires en fer.
  • Recherches de malabsorption : Tests de la fonction digestive, tels que la biopsie intestinale en cas de suspicion de maladie cœliaque.

Traitement

Le traitement de la carence en fer vise à restaurer les réserves de fer, corriger l’anémie et traiter les causes sous-jacentes.

Supplémentation en fer :

  • Fer oral : Les sels ferreux (sulfate ferreux, gluconate ferreux) sont couramment utilisés. La prise doit se faire de préférence à jeun pour améliorer l’absorption, bien que cela puisse augmenter les effets secondaires gastro-intestinaux (nausées, constipation).
  • Fer intraveineux : Utilisé lorsque la supplémentation orale est inefficace ou mal tolérée, ou en cas de besoin urgent de reconstitution des réserves de fer (anémie sévère, malabsorption, pathologies inflammatoires chroniques).

Traitement des causes sous-jacentes :

  • Correction des pertes sanguines : Traiter les causes de saignement chronique (ulcères, polypes, menstruations abondantes).
  • Amélioration de l’absorption : Gestion des conditions comme la maladie cœliaque, les infections chroniques ou les syndromes de malabsorption.

Conseils nutritionnels :

  • Régime riche en fer : Encouragement à consommer des aliments riches en fer hémique (viande rouge, poisson, volaille) et non hémique (légumes verts, légumineuses, céréales enrichies).
  • Augmentation de l’absorption : Conseils pour améliorer l’absorption du fer, comme consommer de la vitamine C (agrumes, poivrons) avec des repas riches en fer non hémique et éviter les inhibiteurs d’absorption (thé, café, produits laitiers) autour des repas.

Conclusion

La carence en fer est une condition courante mais traitable, qui nécessite une approche globale pour un diagnostic précis et un traitement efficace.

En identifiant et en traitant les causes sous-jacentes, en corrigeant les déficits nutritionnels et en assurant une supplémentation adéquate, il est possible d’améliorer la qualité de vie des patients et de prévenir les complications liées à l’anémie ferriprive.

Une éducation appropriée et un suivi régulier sont essentiels pour assurer une gestion optimale de cette condition.